Entrer dans le quartier du Moqqatam est assez simple via Salah Salem. Ensuite, les rues sont très étroites, facilement embouteillées avec les camions qui déchargent les déchets et l’accumulation des sacs poubelles. Aller au monastère est moins simple, mais les habitants du quartier aident volontiers les visiteurs.
L’APE fait des visites guidées gratuites de leurs ateliers de recyclage. N’hésitez pas à acheter directement dans leur boutique.
Bien sûr, ne pensez pas trouver de taxi ou de Uber dans le quartier.
Préférez vous y rendre en voiture personnelle, car pas de taxis dans le quartier et encore moins de Uber ou autres. Localisation.
Notez que seuls les mausolées se visitent. Les habitations ne se visitent pas.
Le maq’ad de Qaytbey, les ateliers/échoppes de souffleurs de verre ainsi qu’une boutique d’artisanat de cuir et de cuivre sont regroupés autour d’une petite place où il est possible de se garer.
N’hésitez pas à apporter aux artisans vos bouteilles en verre pour recyclage !
Tout d’abord, merci à toutes et à tous, pour votre participation, exposants, bénévoles au service de la cafétéria, membres de l’association Français du Monde-Adfe, visiteurs , chacun à sa place a concouru au succès de l’événement.
Un merci tout particulier à la famille Awad, Sarah pour l’organisation du marché, Ismaeel pour les jeux qui ont eu un grand succès, et bien sur , merci à Martine pour ses plats qui s’arrachent…( les quiches!!!).
Aujourd’hui, 35000 livres ont été remises au centre d’oncologie Mohamed Rachid à l’hôpital universitaire d’Alexandrie.
Ce que je retiens surtout , c’est la joie des participants qui se retrouvaient ( et oubliaient les gestes barrières pour se tomber dans les bras). Beaucoup ne s’étaient pas rencontrés depuis bien longtemps, parfois depuis le marché de 2019.
A un prochain événement, j’espère!
Bonne fin d’année 2021, et je vous souhaite une année 2022 plus sereine.
Dans le cadre du 9ème Festival du Centre-Ville sur les Arts contemporains (D-CAF) mercredi 20 et jeudi 21 octobre, au théâtre Rawabet, deux représentations uniques ont eu lieu de « Celle qui habitait la maison avant moi » de Rasha Omran, auteure syrienne en exil au Caire.[1]
Pour faire enter le public dans le texte, le metteur en scène plonge la salle dans le noir et dans le silence durant plusieurs minutes. Le temps paraît long mais c’est un sas nécessaire pour recevoir des sons particuliers qui accompagnent les mots, et rien que les mots de ces poèmes syriens. C’est ainsi qu’une voix douce et posée récite des vers en arabe classique dont on peut saisir et ressentir la mélodie envoûtante et rythmée, même si on ne comprend pas la langue. Puis, toujours dans l’obscurité, une autre voix prend le relais et récite les mêmes vers, en français, tout aussi lentement et de façon articulée:
« Chaque fois que j’essaye d’écrire sur l’amour, l’autre femme tend la main et
Ensuite la troisième voix se fait plus présente, une voix réellement polyphonique, c’est-à-dire capable d’émettre plusieurs sons différents, simultanément, soutenus ou syncopés, brefs ou prolongés. Décontenancés, les spectateurs sont alors prêts à franchir le seuil de ce lieu inconnu évoqué par les voix et à entrer dans une méditation autour d’une rencontre impossible entre deux femmes, « celle qui habitait la maison avant moi » et la nouvelle habitante. La lumière apparaît alors sur la scène et augmente petit à petit, filtrée à travers des jeux de reflets de miroirs et révélant la présence de trois femmes habillées de noir, debout face au public.
Durant une heure, les spectateurs vivent dans cet appartement insolite, tantôt inquiétant et provoquant des moments d’angoisse et de frayeur lorsque la femme délaissée hante les lieux pour crier sa souffrance et sa colère, tantôt accueillant et se voulant consolant lorsqu’elle pleure sur sa tendresse perdue qui la maintient désormais dans une solitude douloureuse qu’elle ne supporte plus.
Semblant apaisée, « celle qui habitait la maison avant moi » émet alors des sons plus doux voire joyeux, entraînant avec elle les deux autres voix qui se mêlent avant de conclure cette méditation poétique dans une relative sérénité. La lumière peut diminuer puis disparaître et replonger la salle dans le noir accompagné de quelques sons, comme un livre qui se referme et une bougie qui s’éteint en laissant son odeur pour marquer sa présence.
Après le spectacle, quelques phrases vous hantent, quelques mots arabes vous reviennent, quelques cris aussi. On ne quitte pas cette maison si facilement. C’est bien là toute la finesse et la puissance douce des textes de Rasha Omran, une femme qui hante nos esprits.
Corine Rochesson
[1]Rasha OMRAN, poétesse exilée politique syrienne, qui vit au Caire depuis 2012 et habite en centre-ville dans un appartement longtemps délaissé avant son arrivée et qui lui a inspiré 85 poèmes. Rassemblés dans un recueil intitulé « Celle qui habitait la maison avant moi » traduit en français par Mireille MIKHAIL et Henri-Jules JULIEN, ils ont été mis en scène par ce dernier et interprétés en arabe par Rasha Omran elle-même et pour la première fois sur les planches, en français par Nora Mohamed, comédienne syrienne, et par Isabelle Duthoit pour la partie vocale.
[2]Le texte est publié dans la revue « L’Ours Blanc » N°29, aux éditions Héros-Limite, du 14 mai 2021.
Notre association organise rituellement un week-end à Tounis dans l’oasis du Fayoum au moment du festival annuel de poterie qui se déroule à l’automne. Les participants ont pu découvrir ainsi les beautés de ses paysages et sa faune sauvage tout en partageant un grand moment de convivialité. c’était aussi l’occasion de faire provision de poteries confectionnées dans les nombreux ateliers du village. Cette tradition de poterie est relativement récente et date des années 1980 lorsqu’Evelyne Porret, de nationalité suisse s’y est installée et a créé une école de poterie ouverte aux enfants du village. Depuis, le projet a grandi en qualité, en quantité et en renommée…. Le village est devenu un lieu de visite, de destination de week-ends d’attraction…Evelyne est devenue la figure emblématique de cette réussite. Mais, comme toutes les histoires, elle a eu une fin, ce mardi 1er juin, Evelyne est décédée dans son sommeil. Elle nous a quittés… sur la pointe des pieds en toute modestie…
Voici un texte qui reflète les sentiments de nombreuses personnes à son sujet :
Evelyne vient de nous quitter Une partie de nous vient de nous quitter Une force de vie vient de s’éteindre Evelyne une personne éternellement friande de mots plaisants une personne continuellement friande d’échanges, de partages et des derniers potins du village Evelyne gourmande de bonnes bouffes, chocolat noir qu’elle planquait pour se le garder pour elle-même fromages de chèvre qu’elle savourait avec délices Evelyne, un sens de l’hospitalité, à recevoir chez elle toute la communauté de Tounis autour de la piscine Evelyne qui nous faisait découvrir avec passion, intelligence et profonde modestie l’art de la poterie Evelyne et son aura au sein de la communauté des potiers, de la première à la troisième génération maintenant l’admiration qu’elle suscitait, le respect qui lui était porté, la reconnaissance qu’on lui vouait. Le village de Tounis dont elle a été l’artisan de son développement, continuera à vivre sans elle, sans ailes… Elle a su façonner, à l’instar des objets de terre qu’elle produisait, les personnes qu’elle a reçues très jeunes pour qu’elles puissent devenir des adultes à la pensée libre, des adultes pourvus de l’autonomie nécessaire à vivre une vie digne. Evelyne était une personne d’admiration, une personne pour laquelle on remercie la vie de nous avoir permis de la rencontrer, de la côtoyer, elle faisait partie de ces personnages qui vous aident à grandir, à vous épanouir et à vous accomplir. Evelyne est un exemple, une inspiration pour nous tous et comme dit Héba, Evelyne était tout bonnement, tout simplement une œuvre d’art à elle seule.
Dans le cadre de la campagne électorale des élections des conseillers consulaires, Marianick et Rafael se sont rendus à Alexandrie pour y rencontrer la communauté française. La rencontre s’est déroulée dans les jardins (distanciation sociale oblige ! ) du centre culturel des Jésuites, lieu connu aussi sous le nom de « Garage ».
Autour d’un pot, les échanges ont porté sur la vie à Alexandrie, les difficultés parfois rencontrées par les Français dans l’accomplissement de leurs formalités administratives suite au changement de statut du Consulat, passé de « général » à « d’influence ».
Ce séjour a permis de découvrir au cœur d’Alexandrie, un lieu hors du temps, le palais du Pacha Hakakian légué aux Sœurs de la Charité. Un coin de… paradis, de vastes bâtiments entourant un jardin aux essences variées. c’est un lieu très accueillant qui nous permettrait l’hébergement des membres de notre association lors d’un prochain projet de balade dans cette ville. Merci aux sœurs qui les ont accueillis !
Après le spectaculaire déplacement des momies royales de la Place Tahrir au nouveau musée de la civilisation égyptienne de Fustat, vous pouvez désormais vous y rendre et redécouvrir certains objets dans une présentation toute contemporaine et selon les codes de la nouvelle muséologie : un espace largement ouvert, une sélection très ciblée d’œuvres de différentes époques, des explications animées et sur tablette, le tout selon une mise en scène, certes encore en gestation, mais déjà pharaonique.
Avant d’accéder au musée lui-même, il vous faudra gravir un parvis en pente douce et jalonné de piliers présentant les portraits de souverains et souveraines ayant élu résidence dans le bâtiment : plusieurs Ramsès, le grand Séthi, Hatchepsout, Tiy… Et, s’il ne fait pas trop chaud, vous pourrez prolonger ce moment en vous déplaçant légèrement sur la gauche et vous imaginer dans les coulisses de studios de cinéma en découvrant quelques décors de carton-pâte ayant balisé le trajet des momies dans les rues du Caire. Effet kitch assuré !
En pénétrant dans le musée, une impression de vide se fait tout de suite sentir dans l’entrée car il n’y a strictement RIEN ! Un long et large couloir lumineux, vous attire alors comme pour vous dire : « – Oui oui avancez, c’est bien par là ! » Alors vous entrez dans ce « corridor du temps » et vous vous retrouvez devant un choix cornélien : descendre un escalier mystérieux qui traverse une rotonde où défilent les momies royales sur un écran circulaire ou bien contourner ce puits de lumière tamisée et atteindre enfin l’immense salle des trésors retrouvés ?
Si vous optez pour l’aventure, vous descendrez un escalier sobre et nu qui vous conduira à un ensemble de couloirs coudés et toujours sans décor et vous vous retrouverez face à la momie d’un premier souverain tandis qu’au mur, sur un panneau discret, vous pourrez connaître ses hauts faits et son nom usuel en hiéroglyphes. Et ainsi de suite pour les 21 autres momies, présentées tantôt seules, tantôt « accompagnées ». (Petite note pour les connaisseurs : on remarquera que les conservateurs ont bien pris soin d’éviter de placer Hatchepsout dans la même pièce que Thoumosis III … afin d’éviter de nouvelles querelles sans doute !)
Et chacun de s’extasier sur l’impressionnante, très belle et abondante chevelure de la reine Tiy, ou bien sur l’allure encore pleine de prestance et de grandeur de Séthi Ier.
Pour rejoindre le monde des vivants, vous suivrez un escalier modeste qui vous propulsera à l’époque romaine dans l’immense salle d’exposition très lumineuse. Organisée à la fois chronologiquement (de la Préhistoire au XXème siècle) et par thème, (le Nil, habitat, soins du corps, temps, religion) elle présente une sélection subtile d’objets représentatifs de chaque item. Ce qui est appréciable c’est que, contrairement à ce qui devient désormais une habitude dans beaucoup de musées que de mettre les œuvres sous vitrines, des sculptures, de bois, de bronze comme de pierre, et autres pièces, sont exposées à la vue directe du public simplement entourées d’un ruban bleu pour maintenir les visiteurs à distance. Et vous retrouverez avec joie certaines œuvres du musée de la Place Tahrir bien mises en valeur ici comme la belle statue du dieu lune Khonsou sous les traits de Toutankhamon, celle du scribe Hapi (de Karnak) ou encore celle en schiste de la déesse Hathor protégeant le pharaon Psammétique.
Statue du dieu Khonsou sous les traits de Toutankhamon, granit, 2m52, provenant du temple de Karnak (XVIIIe dynastie, règne de Toutankhamon)
Au chapitre des objets insolites on peut citer une prothèse d’orteil réalisée sur mesure, (hélas sans aucune indication du lieu de la trouvaille ni de l’époque car il manque encore beaucoup de cartels dans les vitrines) mais une tablette est posée dans l’angle de la vitrine et montre, à l’aide d’une animation en 3D, comment elle était utilisée. Un modèle de tour de briques d’époque romaine réalisé en pierre, montre un système de construction astucieux en plaçant des briques formant des vagues pour donner de la souplesse au bâtiment.
De fragiles pièces de tissu copte sont également exposées ainsi qu’une fresque provenant d’un plafond de chapelle dont le décor représente une vierge à l’enfant entourée de saints.
L’époque islamique n’est pas en reste car on retrouve de belles pièces de céramique, issues du musée de la rue Port-Saïd comme le plat circulaire au Joueur de Luth d’époque fatimide (très particulier avec son point turquoise sur le visage), un superbe minbar mamelouk et une intelligente exposition de maquette de certains immeubles du centre-ville du début du XXème siècle avec leur architecte ou leur commanditaire comme le célèbre Pacha Talaat Harb, créateur de la Banque Misr, première banque 100% égyptienne, actionnaires comme employés.
Bien d’autres trésors raffinés et subtils vous attendent et ne demandent qu’à vous étonner. Et si vous désirez méditer au bord d’une pièce d’eau, c’est possible : il vous suffira de sortir côté jardin près de l’entrée et de descendre quelques marches pour vous retrouver parmi la verdure et pour découvrir ce quartier de Fustat, autrefois délaissé mais désormais « royalement » réhabilité.
Du 5 avril au 6 juin 2021, Palais Aicha Fakhmy, Zamalek
Le palais Aïcha Fakhmy à Zamalek présente 150 œuvres du peintre et sculpteur Adam Henein (1929-2020). Une occasion de découvrir ou redécouvrir cet artiste multidisciplinaire.
Une occasion aussi de parcourir les magnifiques salles du palais Aicha Fakhmy qui n’ouvre ses portes que pour les expositions temporaires.
Palais Aicha Fakhmy
1 rue Aziz Abaza, Zamalek
Ouvert tous les jours sauf le vendredi de 9h00 à 21h00
Entrée gratuite. ID demandé à l’entrée.
Si vous avez aimé l’exposition, n’hésitez pas à visiter le musée Adam Henein à Saqqarah.
Du 5 avril au 6 mai 2021, l’Institut français de Mounira propose l’exposition photographique de Léon Dubois, Maalesh, trois mois de voyages en Méditerranée. Dans cette exposition, Léon Dubois propose une interprétation photographique du livre de Jean Cocteau Maalesh et suit les traces de son voyage en Méditerranée, à la recherche des villes, des ambiances et des atmosphères décrites il y a 70 ans.
Institut français, Mounira, 1 rue Madrasset El Huquq El Frienseya, Mounira, Le Caire